Martainville

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C’est en 1481 que Jacques Le Pelletier, fils d’une riche famille de commerçants originaires de Provence, acquiert le fief de Martainville (Normandie).

En quête d’un statut social plus enviable et plus noble (il est armateur et échevin de la ville de Rouen), il décide d’entreprendre la construction d’un château sur cette terre.

La grande originalité du Château de Martainville (construit entre 1485 et 1495) réside dans son plan absolument symétrique, avec un ingénieux système de circulation qui permet d’obtenir une organisation claire du corps de logis : . Au rez-de-chaussée: les salles et les offices
. Aux étages: toutes les pièces sont indépendantes les unes des autres.

Mais si l’on ignore son origine, le plan du château répondait aux exigences de certains nobles du début du XVIème siècle de posséder un château de campagne susceptible de recevoir de nombreux convives, de disposer de chambres indépendantes les unes des autres et d’où il était possible de sortir et de rejoindre le vaste jardin d’agrément situé à proximité.

Martainville aurait inspiré le plan de Chenonceau, construit par Thomas Bohier, général des Finances de Normandie.

Le château restera par la famille Le Pelletier (devenue de Martainville) jusqu’en 1757 à la mort du dernier membre de la famille, sans héritier direct.

Il restera habité jusqu’en 1870 par différentes familles par le biais des successions.

C’est à partir de cette date (guerre franco-prussienne) que le château va connaître quelques ennuis. D’abord saccagé pendant la guerre, il sera ensuite laissé à l’abandon.

En 1905, le château sera – pour la première fois de son histoire – mis en vente.

C’est un marchand de bestiaux qui achète l’édifice. Il se prépare alors à raser la demeure qui a souffert d’un long abandon et de l’occupation prussienne.

L’État intervient in extremis et l’achète en 1906.

Malheureusement tout le mobilier a déjà été dispersé…

Destiné à devenir un lycée agricole, il est confié au conseil général de la Seine-Inférieure (devenue depuis Seine-Maritime) qui y installe finalement un musée des Traditions et Arts normands ! (depuis 1965)

Suivis par l’administration des Monuments historiques, de nombreux travaux de restauration ont été entrepris depuis, afin de rendre à ce château, son lustre d’antan.


Crédits photos:
Photo 3: Pline – Wikimedia Commons

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