Swallow's Nest (Nid d'hirondelle)

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Le château “Nid d’Hirondelle” se situe sur le sommet du cap Agios Theodoros (aujourd’hui Aïtodor).

Plusieurs constructions s’y sont succédé: une chapelle grecque médiévale, un phare ou encore une datcha en bois (dans le dernier quart du XIXème siècle).

A la toute fin du XIXème siècle une villa est construite à la place de cette datcha en bois qui fut rapidement détériorée par le climat, les intempéries et les conditions hostiles dues à sa situation géographique (en bord de mer, face au vent, …).

Leon Sherwood (qui fit construire cette villa) la nomma le château de l’Amour!  Mais cette passion n’a semble-t-il pas duré longtemps puisqu’il la vendit assez rapidement au docteur Adalbert Tobin, médecin à la Cour de Nicolas II de Russie, qui lui-même la vendit en 1903 à Mme Rakhmanova, puissante femme d’affaires moscovite.

Celle-ci la céda à son tour en 1911 au baron von Steinhel, un allemand qui possédait des champs de pétrole à Bakou.

C’est lui qui est l’origine du bâtiment tel qu’on le connait aujourd’hui. Une solide bâtisse (contrairement aux précédentes) aux airs de châteaux gothiques germaniques.

Mais comme les propriétaires précédents, il ne gardera pas longtemps sa belle demeure, puisque 3 ans plus tard, il s’en séparera au profit d’un marchand moscovite qui le transformera en restaurant.

Après la Révolution russe et la fin de la Guerre civile, la bâtisse, pillée et sans fenêtres, fut nationalisée et on la visitait comme une ruine, témoin d’une époque révolue. Elle fut encore dégradée en 1927 par un séisme et le régime soviétique décida de la restaurer.

Au bout de trois ans, un centre de repos et club culturel pour cadres du Parti unique, nommé « La perle », ouvrit ici ses portes.

Les réparations n’ayant pas concerné les fondations, le bâtiment fut jugé dangereux au bout de deux ans et resta ensuite fermé jusqu’en 1968, lorsqu’une nouvelle restauration partielle fut entreprise.

Depuis 1975, le site est un musée et il est toujours un restaurant au rez-de-chaussée.

En 2011, l’État ukrainien entreprend de nouveaux travaux de restauration pour un coût d’environ 100.000€, mais trois ans après, l’Ukraine perd la Crimée au profit de la Russie qui gère désormais le « Nid d’hirondelle ».

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